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Imaginer notre bien-aimé

Imaginer notre bien-aimé

Lorsque nous aimons quelqu’un, nous avons une forte envie de connaître les moindres détails de ses journées et même de ses nuits. Nous voulons savoir comment cette personne est physiquement, comment elle rit, et même comment elle s’habille. Ce sont les choses que nous aimons ressasser encore et encore, et même dont nous rêvons—en nous rappelant très bien chaque détail, même infime, qui peut être remémoré.
Comment pouvons-nous prétendre aimer le Prophète () si nous ne savons rien à son sujet ? Comment pouvons-nous l’imaginer, ou le voir dans nos rêves (Inch’Allah) si nous ne savons pas à quoi il ressemblait, comment il parlait, ni comment il se tenait ?
Des livres ont été rédigés au sujet des caractéristiques et de l’apparence du Prophète (). Ce qui suit est un bref portrait de lui (). Il ne s’agit pas d’une description détaillée ; Il devrait plutôt s’agir d’un encouragement à faire plus de recherches sur la vie du Prophète () sur qui il était et à quoi il ressemblait.

Ses traits
Une narration d’Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, nous dresse un portrait vivant de la beauté et de la perfection de notre bien-aimé Prophète (). Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, a décrit le Prophète () en disant qu’il n’était ni grand de taille ni petit. Son teint n’était ni très clair ni très sombre, d’une belle couleur qui se situait entre les deux. Ses cheveux n’étaient ni très raides ni très bouclés, et à l’époque dont parlait Anas, il n’avait pas plus de vingt cheveux ou poils blancs (dans sa barbe). Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit que le visage du Prophète () avait une belle rondeur et qu’il était aussi brillant que le soleil et aussi beau et réconfortant à voir que la lune.
Hasan ibn Thâbit, un poète d’Arabie, fut payé par les mécréants pour aller observer avec précision le Prophète () afin de le railler en écrivant des vers avilissants à son sujet. La poésie, contrairement à de nombreuses autres formes d’expression, était apprise par cœur et se propageait largement et rapidement au sein de la communauté arabe. C’est pour cette raison que les ennemis du Prophète () pensaient que cela serait la meilleure arme contre notre bien-aimé. Pensant que c’était une tâche assez simple, Hasan ibn Thâbit chercha le Prophète () et épia chacun de ses mouvements, essayant de trouver matière à un poème avilissant. Après un certain temps passé à observer le Prophète () Hasan ibn Thâbit se rendit compte qu’il ne pouvait pas accomplir sa tâche. Il ne pouvait pas écrire un poème avilissant au sujet d’un homme qu’il admirait tant, et duquel il n’avait vu que du bien. Il retourna chez les ennemis du Prophète () leur rendit leur argent, et devint musulman. Il fut alors l’un des poètes les plus célèbres parmi les musulmans et au lieu d’écrire des poèmes contre le Prophète () il rédigea les paroles élogieuses les plus éloquentes, à l’instar de celles-ci :
« Quand je vis sa lumière jaillir, de crainte, je couvris mes yeux de mes paumes ; je craignis que ma vue ne se fane devant sa beauté. Rarement donc fus-je capable de poser mes yeux sur lui. Les lumières, auprès de sa lumière, pâlissent, et son visage, tel le soleil et la lune assemblés, brille. Esprit de lumière déposé dans un corps, aussi beau que la lune, mante d’étoiles brillantes et étincelantes. Je l’ai regardé jusqu’à ne plus pouvoir. J’ai trouvé que la patience avait, de l’aloès amer, le goût. Nul remède, nul soulagement, si ce n’est la vision de celui que j’aimais. Même si de signes clairs, il n’était pas accompagné, sa vision nous en dispensait. Mohammad est un humain, mais à nul autre humain, pareil. Diamant parfait au milieu des pierres que sont le reste de l’humanité. Que les bénédictions soient déversées sur lui dans l’espoir qu’Allah nous fasse miséricorde au Jour brûlant où le Feu, d’étincelles rugira. »

Ses vêtements
Le vêtement favori du Prophète () était le Qamîs, (longue tunique). Il avait différentes sortes de vêtements, mais si nous avions l’honneur de voir sa garde-robe, nous constaterions qu’il n’avait qu’une sorte de chaque, qu’il ne possédait jamais une paire de la même chose. Ses habits étaient les mêmes que les habits de son peuple (Libâs qawmihi). Quand il marchait dans la rue, ses vêtements, ne le faisaient pas paraître différent des autres ou étranger. Il n’était pas difficile quant au choix de ses vêtements ; il mettait ce qu’il avait à sa disposition et qui était facile à trouver. Il encourageait les gens, par la parole et les actes, à s’habiller en blanc, et disait que c’était la meilleure couleur pour s’habiller. Il s’assurait toujours de la propreté de ses vêtements, et ses épouses ont dit qu’il s’en chargeait lui-même, et ne demandait pas à son serviteur ou à ses épouses de le faire. Même dans sa façon de se vêtir, il était juste. Il () nous a ordonné de ne jamais marcher avec une seule chaussure. Pourquoi ? Par crainte de se montrer injuste envers l’autre pied. Si c’est ainsi qu’il faisait preuve de justice envers les parties du corps, imaginez donc comment il se comportait envers les êtres humains ?
Sa manière de marcher :
Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a merveilleusement décrit la démarche de notre Prophète bien-aimé (). Il a dit : « Je n’ai pas vu une personne plus belle que le Prophète (). C’était comme s’il avait le soleil sur le visage. Je n’ai jamais vu une personne marcher plus rapidement que lui, comme si la terre se pliait pour lui. Nous avions du mal à le suivre quand nous marchions avec lui, alors que lui, marchait à son allure normale. » Ceci signifie que le Prophète () marchait avec un but. Il savait où il se rendait et ne perdait pas de temps pour s’y rendre. Il redressait les épaules et avait une forte posture où transparaissait son humilité, mais il ne se penchait pas en position d’humiliation.

Son discours
Le Prophète () ne parlait pas rapidement ; il n’était pas verbeux, et ses propos n’étaient pas décousus. Il allait droit au but et il parlait de façon littérale. Ses discours n’étaient ni superflus ni redondants ni inadéquats. Quand il faisait une remarque ou disait quelque chose de très important, il le disait à trois reprises en s’assurant que celui qui écoutait était conscient de l’importance de ce qui était dit. Ses mots étaient tellement précis et percutants que quiconque assis en sa présence pouvait s’en rappeler. Il ne critiquait jamais sauf pour réparer un tort commis par quelqu’un. Si quelqu’un lui donnait de la nourriture ou un cadeau, il l’appréciait même si c’était peu de chose.

Son rire
Contrairement à l’idée selon laquelle les gens ‘religieux’ devraient être sérieux et froids, Abdallah ibn al-Hârith, qu'Allah soit satisfait de lui, un Compagnon du Prophète () a attesté qu’il n’avait jamais rencontré quelqu’un qui souriait autant que notre Prophète bien-aimé. Son sourire captivait les cœurs et diffusait le bonheur et la joie. Son rire était en fait un grand sourire qui laissait apparaître ses molaires. Anas, le serviteur du Prophète () a vécu avec le Prophète () pendant dix ans. Il le voyait tous les jours ; pourtant, il a affirmé qu’à chaque fois qu’il voyait le Prophète () il le trouvait en train de sourire. Imaginez que vous rencontriez un homme qui, à chaque fois que vous le voyez, vous accueille avec un grand sourire ().

Son humour
Notre messager bien-aimé était même plein d’humour. Á de nombreuses occasions le Prophète () faisait rire ses compagnons pour détendre l’atmosphère et les rendre heureux. L’un des Compagnons a interrogé un jour notre Messager à ce sujet, et lui a demandé : « Ô Messager d’Allah, parfois tu t’assieds simplement avec nous et tu plaisantes? » Le Prophète () répondit- en rendant claire la condition de l’humour dont il faisait preuve- en disant : « Oui, je plaisante avec vous mais je ne dis que la vérité. » Il était constant dans sa manière d’être véridique dans ses discours, tout comme il évitait tout contenu humiliant ou blessant dans ses plaisanteries. La plaisanterie rapportée par Anas ibn Mâlik en est un exemple. On rapporta qu’une personne demanda au Prophète () un moyen de locomotion. Le Prophète () répondit : « On va te donner le bébé d’un chameau. » La personne dit : « Ô Messager d’Allah, que ferais-je avec le bébé d’un chameau ? » Il était confus car il voulait l’utiliser comme moyen de transport. Le Prophète () répondit : « Chaque chameau est le bébé d’un chameau. »

Son humilité
Bien que le Messager d’Allah () fût conscient de son statut et sût qu’il avait été chargé d’une grande responsabilité par Allah, exalté soit-Il, il savait également qu’il était un esclave d’Allah, exalté soit-Il, et ne demandait pas de traitement de faveur. Le Prophète () encourageait les gens à ne pas trop le couvrir d’éloges de peur qu’ils l’exaltent comme l’avait été ‘Isâ (Jésus) ’. Il disait aux gens : « Je suis un esclave d’Allah, exalté soit-Il, et par conséquent, appelez-moi le serviteur d’Allah, exalté soit-Il, et Son Messager. »
Il est très facile à quelqu’un d’exiger un traitement de faveur chez soi ; mais lorsqu’on interrogea ‘Aicha au sujet des manières du Prophète () chez lui, elle répondit qu’il était un être humain comme tous les autres humains, au point d’enlever lui-même la vermine de ses vêtements, de traire lui-même ses chèvres et d’aider à accomplir toute autre tâche ménagère qui devait être faite.

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