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Les déclarations de Sarkozy au sujet du voile declenchent la colère des musulmans de France

Les dernières déclarations du président français Sarkozy dans lesquelles il s'en est vivement pris contre la burka (ou niqab) et le voile ont piqué au vif la communauté musulmane en France qui les a aussitôt considérées comme une déclaration de guerre ouverte contre l'Islam et contre ses valeurs et ses enseignements.

Les déclarations de Sarkozy interviennent dans le cadre d'une polémique qui prend de plus en plus de l'ampleur en France au sujet du code vestimentaire de la femme musulmane alors que certains députés essayent d'imposer l'interdiction de celui ci.

Pour certains étudiants français d'origine arabe les déclarations de Sarkozy ne constituent pas vraiment une surprise, la vraie surprise réside plutôt dans l'audace avec laquelle il a publiquement exprimé son hostilité à l'islam et a attaqué ses valeurs devant les medias, les députés et les politiciens français.

Pour ces mêmes étudiants : "ce qui est regrettable dans cette prise de position française contre l'islam c'est le silence observé par les gouvernements arabes et musulmans qui continuent à recevoir Sarkozy à bras ouverts alors que, chez nous, en France on le décrit comme étant le pire gouverneur français ayant attaqué l'islam. En effet, il s'agit d'une personne hostile à l'Islam ou même en guerre contre celui-ci".

Auparavant le président français, Nikolaï Sarkozy avait adopté, lundi, une position sévère à l'égard du burqa islamique en disant que "la burqa, le voile et les couverts de la tête et du visage ne sont que des signes d'asservissement de la femme, ce qui n'est pas le bienvenu en territoires français".

Dans un discours prononcé devant le parlement français, il a prétendu que: "le problème de la burqa réside dans le fait qu'il ne s'agit pas d'un problème religieux mais plutôt d'un problème lié à la liberté et à la dignité de la femme, et ce n'est donc pas un signe religieux mais plutôt un indice d'asservissement … un indice de sous-développement…je voudrais dire que la burqa n'est pas la bienvenu en France ". Et le président Sarkozy d'ajouter :"on ne pourra jamais accepter que les femmes restent prisonnières chez nous derrière une cloison, isolées de la vie sociale et privées de toute identité …cela ne correspond nullement à l'idée que nous avons de la dignité de la femme ".

Le président français a également invité le parlement a approfondir le débat concernant la burqa au moment où plus de 50 députés issus, pour la plupart, de son parti réclament la considération du port, par la femme, de la tenue islamique comme constituant une menace aux valeurs séculaires de l'Etat français et à l'égalité entre les deux sexes ".

Après ce discours le député de gauche, Jean Pierre Chevènement, a fait une mise en garde dans laquelle il a précisé que le problème est compliqué car la loi française garantit à chacun la liberté de s'habiller à sa guise dans les lieux publics. Cependant, il a indiqué que le port de la burqa est incompatible avec les principes français relatifs à l'égalité entre les deux sexes !!

En posant le problème publiquement, Mr Sarkozy dévient le premier président français, depuis plus de 100 ans, à s'impliquer dans une affaire privée précise et ses propos sont les plus vifs qu'ait tenu un responsable occidental alors que la plupart cherchent à apaiser les relations avec le monde musulman.

Monsieur Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a, dans le même ordre d'idées, annoncé que les déclarations de Sarkozy au sujet de la burqa et du voile, cadrent bien avec la laïcité en vigueur en France. La Chaine de télévision Al-Arabiya a cité Boubakeur affirmant :"la déclaration attribuée lundi à Sarkozy dans laquelle il dit que la burqa ou le voile constituent un asservissement de la femme et que leur port par celle ci n'est pas le bienvenu en France est tout à fait en accord avec l'esprit de la laïcité et de la République en France.

De son côté Mr Mohamed Moussaoui, président du Conseil de la Religion musulmane se dit "choqué "par la constitution d'une commission d'enquête au sujet De la burka, expliquant qu'il compte plus sur l'éducation que sur la loi pour encourager les femmes à abandonner la burqa.

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