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Tu m’as apporté des dattes sans enlever leurs noyaux

Tu m’as apporté des dattes sans enlever leurs noyaux

 

Tu m’as apporté des dattes sans enlever leurs noyaux

Omar ibn Al-Khattâb fut interpelé par l’attitude de Abu Bakr. Chaque matin, ce dernier sortait à l’extrémité de la ville de Médine après la prière du Fajr et entrait dans une petite maison et y restait un certain temps avant d’en sortit et rentrer chez lui.

Omar savait tout ce que faisait Abu Bakr en termes de bonnes actions sauf ce qu’il faisait, en secret, dans cette maison.

Les jours passaient et le calife Abu Bakr se rendaient toujours dans cette maison. Et Omar ne savait toujours pas ce qu’il y faisait. Il décida d’y entrer une fois qu’Abu Bakr en serait sorti pour voir de ses propres yeux ce qui s’y trouvent et savoir ce qu’il y fait après la prière du Fajr …

En entrant dans cette petite maison, Omar y vit une vieille femme qui n’avait même pas la force de bouger et personne pour s’occuper d’elle. Il constatait qu’en plus de cela, la dame était aveugle ce qui ajouta à son étonnement.

Omar voulait savoir quel était le secret qui liait Abu Bakr à cette dame ? Il lui posa donc la question :

« Qu’est-ce que fait cet homme chez vous ? (En faisant référence à Abu Bakr).

Spontanément, la dame lui dit :

« Par Allah, mon fils, je ne le connais pas. Cet homme vient tous les matins nettoyer la maison pour moi, passer le balai. Ensuite, il me prépare le repas et s’en va sans même me parler ! »

A la mort d’Abu Bakr, Omar prenait la relève et s’occupait à son tour de cette dame aveugle. Le lendemain, elle lui dit :

« Ton ami est-il mort ? »

« Qu’en sais-tu ? » répondit Omar.

« Tu m’as apporté des dattes sans enlever leurs noyaux. »

Omar en tomba sur les genoux et ses yeux se mirent à laisser couler des larmes et il prononça la célèbre phrase qu’on lui connait :

« Tu as fatigué les califes qui te succéderont ô Abu Bakr. »

Doit-on pleurer Abu Bakr, ou Omar, ou notre situation actuelle en raison de nos sentiments, de nos comportements qui disparaissent et se dégradent.

Qu’Allah soit satisfait d’Abu Bakr et de Omar et qu’Il les satisfasse.

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